Plus de 10 écoles maternelles menacées de fermeture fin septembre : le PS demande à la Ministre de l’Enseignement un plan de sauvetage dans l’intérêt des tous petits
Suxy, Annevoie, Haut-le-Wastia, Jemappes, Béclers, Hockai… Dans toutes ces communes et villages, des écoles sont menacées de fermeture car il leur manque quelques élèves - parfois même un seul - pour atteindre les normales minimales d’inscriptions prévues par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Cette situation s’explique par la baisse de la natalité, un phénomène qui frappe particulièrement les écoles maternelles dans les zones rurales. Or, ces établissements sont essentiels pour répondre aux besoins des parents et aux aspirations des enfants, pour entretenir la vitalité sociale et économique des territoires.
« Il est inacceptable que des sections entières soient menacées de fermeture lorsqu’il ne manque parfois qu’un, deux ou trois élèves. A plusieurs reprises, j’ai interpelé la Ministre de l’Éducation. Elle se montre malheureusement inflexible et nie les problèmes vécus par les directions, les enseignants et les parents ! », indique Dorothée De Rodder, députée PS.
Interrogée en juin dernier par les socialistes sur une révision la règlementation en vigueur, Valérie Glatigny a en effet indiqué que les normes de maintien sont déjà « extrêmement avantageuses » sans jamais évoquer de fermetures.
« Aujourd’hui, quelques jours après la rentrée scolaire, plus de 10 écoles vont devoir fermer leurs portes ! Des enfants de 3-4-5 ans ont fait leur rentrée dans ces écoles, se sont habitués à leurs enseignants, mais un mois après, on va leur demander d’aller ailleurs, parfois beaucoup plus loin. Humainement, c’est très très dur. Les élus locaux sont interpelés par ces établissements qui, faute de dérogation, vont devoir fermer le 30 septembre prochain. Nous avons listé une dizaine d’écoles mais le chiffre doit être bien plus élevé. Ce genre de scénario va s’amplifier dans les années à venir, il faut agir et vite dans l’intérêt des tous petits », précise Ersel Kaynak député PS.
Le PS déplore une nouvelle fois l’absence d’anticipation de la Ministre de l’Éducation. Il demande l’adoption d’un moratoire d’une durée de douze mois. Cela permettrait de sauver toutes les écoles cette année et d’offrir un délai qui permettrait de revoir les normes de maintien des écoles à la lumière d'évolutions démographiques qui se poursuivront jusqu’en 2031.
Les députés socialistes déposeront ce jour une proposition de décret au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et demanderont qu’elle soit débattue en urgence pour adoption avant l'échéance du 30 septembre.
« Les écoles ont besoin de perspectives claires et stables, ce que n’offre pas la législation actuelle. Il faut dès lors une solution immédiate pour les établissements confrontés à des problèmes cette année, mais aussi une réflexion de long terme qui fait sens au regard des nouvelles réalités. Ne condamnons pas les petits établissements par rigidité administrative pour devoir les rouvrir dans 5 ans! », avertit Mélissa Hanus, députée PS.
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