IVG : La formation des professionnels de la santé doit être rendue obligatoire et doit être dénuée de propos culpabilisants

29/09/2022 - 13:00
Groupe Socialiste du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles - IVG : La formation des professionnels de la santé doit être rendue obligatoire et doit être dénuée de propos culpabilisants

Lors de la séance plénière du mercredi 28 septembre, Joëlle Kapompole, députée socialiste, a interpellé Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur, de la promotion sociale et des Hôpitaux universitaires afin d’appuyer l’obligation de suivi de formations complètes et pertinentes sur la sensibilisation et la pratique de l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Suite à l’interpellation en séance plénière de Joëlle Kapompole à Valérie Glatigny, la Ministre a, pour la première fois, remis en question l’avis négatif transmis par l’ARES concernant la nécessité de rendre obligatoire les cours liés à la pratique de l’IVG en Fédération Wallonie-Bruxelles. Consciente de la problématique, elle a répondu à Joëlle Kapompole qu’elle demanderait à l’ARES de mener une nouvelle réflexion quant à l’obligation de formation dans le cursus de médecine.


Depuis le début de la législature, le renforcement du droit à l’avortement et l’amélioration des conditions qui l’entourent font l’objet des combats portés par le Parti Socialiste, tout niveau de pouvoir confondu. Les derniers chiffres officiels en la matière datent de 2020. Ils démontraient que l’IVG était en baisse de 10% au cours des cinq dernières années, surtout chez les femmes dans la vingtaine (-20%) et parmi les adolescents (-33%). Fort est de constater que les efforts de sensibilisation auprès de la jeune génération fonctionnent, et que la démocratisation de l’accès aux moyens de contraception participe également à cette baisse.

Les chiffres restent cependant importants et le cri d’alarme lancé hier (mercredi 28 septembre) dans Le Soir par le collectif des chercheurs et professeurs de nos universités et Hautes écoles est interpellant et le monde politique doit y répondre.

Pour Joëlle Kapompole : « Même si des formations et des ateliers de sensibilisation existent bel et bien à l’heure actuelle, ils ne sont pas nécessairement obligatoires. Pire, les contenus favorisent dans certains cas à culpabiliser les personnes qui pratiquent ou ont recours à l’IVG. C’est inacceptable. Si on peut souligner le rôle précieux de structures extrahospitalières telles que les Planning familiaux qui encadrent les patients en proposant un service pluridisciplinaire, on se questionne sur la pénurie de médecins pratiquant l’IVG qui prouve que les formations actuelles ne préparent pas suffisamment nos praticiens. »


Le Groupe socialiste du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles appelle nos universités et hautes écoles à inscrire dans leur cursus des formations complètes et pertinentes sur la santé sexuelle et reproductive, mais aussi à la sensibilisation à la pratique de l’IVG, de les améliorer lorsqu’elles existent mais sont insuffisantes. Nous souhaitons également que le suivi d’un module et d’une formation spécifique à l’IVG soit inscrit dans le cursus obligatoire de tout étudiant.e en médecine, et qu’un soutien soit apporté au corps enseignant qui tente d’améliorer l’enseignement de ces matières au sein de leurs universités.